delphine Minoui
Lundi, un bâtiment des secouristes de la Défense civile. Mardi, des immeubles d’habitation. Mercredi soir, un hôpital... En l’espace d’une semaine, et après une période de relative accalmie, plus de 200 personnes ont péri lors des combats et bombardements qui ont repris à Alep, au nord-ouest de la Syrie. Un regain de violence aussi brutal que le symbole qu’il véhicule: l’assassinat, par Damas, des derniers espoirs nés de la fragile trêve entrée en vigueur le 27 février dernier.
«Le cessez-le-feu est enterré. A vrai dire, le régime ne l’a jamais respecté», s’emporte Zakaria Maha Afji. Costume noir et regard sévère, il arrive tout juste d’Alep. Là-bas, il dirige la section politique de Fastaqim Kama Umirt, une des brigades de l’Armée syrienne libre (ASL), qui contrôle la partie Est de la ville, coupée en deux depuis 2012. Le téléphone n’arrête pas de sonner dans son bureau de Gaziantep, ville...