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Le réseau syrien d'Al-Qaïda s'en prend à la Russie

Deux obus ont atteint mardi matin l'ambassade de Russie à Damas. L'attaque s'est déroulée alors que débutait une manifestation en faveur de l'intervention russe. Le réseau Al-Qaïda en Syrie a appelé les djihadistes à mener des attaques en Russie.

13 oct. 2015, 19:15
La double frappe contre l'ambassade russe n'a heureusement pas fait de victime.

Deux obus tirés par des rebelles islamistes sont tombés mardi sans faire de victime dans l'enceinte de l'ambassade de Russie à Damas. Cette attaque est survenue après que le réseau Al-Qaïda en Syrie a appelé les djihadistes à mener des attaques meurtrières en Russie.

Elle a été perpétrée alors que se tenait une petite manifestation de soutien à l'intervention des forces russes en faveur du régime de Bachar al-Assad.

Dans un enregistrement audio lundi soir, le chef d'Al-Nosra, Abou Mohammad al-Jolani, a prédit une défaite russe. "La guerre en Syrie va faire oublier aux Russes les horreurs qu'ils ont subies en Afghanistan. Ils vont être brisés, si Dieu le veut, au seuil de la Syrie".

Oeil pour oeil

"J'appelle les moujahidine (combattants islamistes) du Caucase à soutenir autant qu'ils peuvent le peuple de Syrie. Si l'armée russe tue notre population, tuez sa population, si elle tue nos soldats, tuez les siens. Oeil pour oeil", a-t-il ajouté.

Pour cela, les multiples groupes rebelles doivent cesser toutes les "disputes jusqu'à la disparition et l'écrasement de la croisade occidentale et de la campagne russe".

Rescousse

Venue à la rescousse du régime syrien qui était en mauvaise posture, la Russie concentre jusqu'à présent ses raids sur le centre et le nord de la Syrie. C'est là que se trouvent le Front Al-Nosra et ses alliés islamistes, notamment dans les provinces d'Idleb et de Hama.

Selon le ministère de la Défense à Moscou, l'aviation russe a bombardé 86 "cibles terroristes" dans les provinces de Raqa (nord), Hama, Idleb, Lattaquié (ouest)et Alep ces dernières 24 heures, soit un record absolu depuis le début de son intervention le 30 septembre.

Les raids russes sont si intenses que le régime a annoncé la fermeture pour 90 jours renouvelables à l'aviation civile l'aéroport de Hmeimim, au sud de Lattaquié, où sont basés les avions russes.

Revers du régime

Malgré cela, les forces du régime, après quelques succès dans leur contre-offensive appuyée par les frappes russes, ont subi un revers dans leur tentative d'encercler Khan Cheikhoun, un fief des rebelles du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda. Elles ont perdu 25 soldats depuis lundi, selon une ONG.

Les rebelles syriens sont parvenus à renforcer leurs positions dans le nord-ouest du pays, dans les gouvernorats d'Idlib et de Hama. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des combattants et des armes, dont des quantités significatives de missiles antichars, y sont acheminés par les insurgés.

Conflit très complexe

Dans ce conflit rendu très complexe par la multitude des acteurs, les Russes jugent tous ceux qui sont opposés sur le terrain à M. Assad comme des "terroristes". Américains et Européens veulent un départ d'Assad et appuient des groupes rebelles qu'ils qualifient de "modérés".

Réitérant ses critiques, M. Poutine a dénoncé le manque de coopération des Etats-Unis dans le conflit, soulignant qu'"il n'y avait pas de garanties" que les munitions parachutées par les Américains ne tombent pas aux mains des "terroristes". Ces munitions sont destinées à des "groupes arabes" pour les aider contre l'EI, selon Washington.

L'Iran

A Bruxelles, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et des hauts dirigeants iraniens se sont entretenus sur les options pour ramener la paix en Syrie et combattre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) sur place.

Il s'agissait des premières discussions de haut niveau entre les deux parties depuis la visite de Mme Mogherini à Téhéran en juillet, à la suite de l'accord historique sur le nucléaire iranien. L'Iran est l'allié du président de la Syrie Bachar al-Assad contre les rebelles, soutenus par les Occidentaux, qui réclament son départ.

 

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