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Air France: Valls dénonce des "voyous"

Au lendemain des violences contre des dirigeants d'Air France, dont le Directeur des ressources humaines qui s'est retrouvé torse nu et costume déchiré, le Premier ministre français Manuel Valls a qualifié ces agissements d'oeuvre de "voyous".

06 oct. 2015, 16:39
Il faudra des sanctions lourdes à l'égard de ceux qui se sont livrés à de tels actes", a estimé Manuel Valls.

Manuel Valls a dénoncé mardi "les voyous" responsables des violences contre des dirigeants d'Air France. Il a également appelé à la "responsabilité des pilotes" dans la négociation du plan de redressement qui pourrait menacer jusqu'à 3000 postes d'ici 2017.

Le Premier ministre a rencontré en fin de matinée au siège d'Air France, à Roissy, les deux dirigeants agressés lundi en marge du comité central d'entreprise (CCE), mais aussi trois représentants des instances du personnel.

"Ces agissements sont l'oeuvre de voyous (...) Il faudra des sanctions lourdes à l'égard de ceux qui se sont livrés à de tels actes", a estimé le Premier ministre, devant le directeur des ressources humaines Xavier Broseta, dont les images torse nu au milieu de manifestants en colère ont fait le tour du monde, et Pierre Plissonnier, directeur des ressources humaines de l'activité long-courrier.

"Ces images font mal à notre pays", a-t-il ajouté. De son côté, François Hollande a réagi pour la première fois en condamnant des violences "inacceptables" qui peuvent avoir des "conséquences sur l'image, sur l'attractivité" de la France.

Invitation au dialogue

Le chef de l'Etat a appelé "un dialogue responsable avec un patronat qui prend les décisions qui sont attendues et des responsables syndicaux qui jouent la carte, la seule possible, celle du compromis et de la négociation".

Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête après une plainte déposée par la compagnie. Selon la direction, cinq cadres de l'entreprise, dont M. Broseta, ont aussi décidé de porter plainte.

Le directeur général du groupe Air France-KLM Alexandre de Juniac a précisé en marge de la visite de M. Valls qu'"une procédure pénale et une procédure disciplinaire étaient en cours", sans indiquer toutefois si les auteurs des violences avaient été identifiés.

"C'est la chienlit", a réagi Nicolas Sarkozy, s'emportant contre "des syndicats qui ont pignon sur rue et ont tous appelé à voter pour François Hollande en 2012".

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