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Jeux vidéos: Apple lance ce jeudi Arcade, son catalogue disponible sur abonnement

Environ 5 francs, c'est ce que vous devrez débourser, chaque mois, pour accéder au catalogue de jeux vidéos Arcade du géant américain Apple. Un modèle différent des géants du marché, qui privilégient les jeux gratuits gavés de publicités et d'incitations aux achats annexes.

19 sept. 2019, 07:21
Les jeux Arcade seront disponibles uniquement sur les appareils Apple (illustration).

Avec le lancement d'Apple Arcade jeudi, le géant américain des technologies de luxe entre dans le monde lucratif des jeux vidéo avec un modèle économique très différent de ce qui se fait déjà, mais qui ne menace a priori pas les poids lourds du secteur.

Pour 4,99 dollars par mois (quasiment autant en francs), les abonnés auront accès à un catalogue de jeux exclusifs à l'écosystème Apple, avec la promesse de pouvoir y jouer aussi bien sur leur iPhone, leur tablette iPad, leur Mac (ordinateur) ou leur Apple TV, sans publicités ni dépenses supplémentaires.

 

 

Les jeux vidéo ont explosé sur mobile ces dernières années, notamment grâce au modèle du "free-to-play": le téléchargement ne coûte rien, mais les joueurs sont exposés à des publicités, et peuvent choisir d'acheter des objets virtuels qui facilitent leur progression dans le scénario.

"L'offre Apple Arcade va peut-être grignoter des parts dans le secteur des jeux +free-to-play+, ou alors elle pourrait attirer de nouveaux joueurs qui ne se sont pas encore décidés à payer pour des contenus sur mobile", estime Mat Piscatella, directeur de recherche chez NPD.

 

 

En 2019, le marché mondial du jeu vidéo dépassera les 114 milliards d'euros, dont plus de 51 milliards générés par les jeux vidéo sur mobile, d'après le centre de réflexion Idate. Un chiffre qui comprend les téléchargements payants et les achats optionnels, mais pas les revenus publicitaires, qui représentent au moins 10% de plus.

Début milieu fin / convertir

"Le vieux modèle des téléchargements payants est mort avec l'invention du free-to-play", affirme Michael Pachter, analyste chez Wedbush Securities. "Les jeux d'Apple Arcade, c'est encore différent: Il y aura un début, un milieu et une fin, sans achats".

Le service d'Apple "ne représente pas vraiment une menace à l'industrie conventionnelle du jeu, mais je pense qu'il va trouver son public. Il devrait convertir des utilisateurs de smartphone avec le temps", précise-t-il.

Reste à savoir quel public. Les passionnés et les amateurs occasionnels disposent déjà d'un choix très larges entre des jeux sur console (dont les "blockbusters" du secteur, très sophistiqués au niveau graphique et narratif), des jeux multijoueurs en ligne (comme le phénomène planétaire Fortnite), ou encore une tétrachiée de jeux sur mobiles, des petites productions raffinées, souvent payantes, aux puzzle addictifs et colorés comme CandyCrush.

Ils commencent avec 100 jeux. Pour moi il en faudra plus de 1000.
Laurent Michaud, directeur d'étude à l'Idate

Pour séduire les joueurs occasionnels, le groupe californien peut compter sur son prix réduit. Pour les plus chevronnés, il devra proposer un catalogue suffisamment étoffé, avec une réelle fluidité de l'expérience d'un support à un autre.

"Ils commencent avec 100 jeux. Pour moi il en faudra plus de 1000. C'est un objectif en-dessous duquel les joueurs pourraient ne pas adhérer", commente Laurent Michaud, directeur d'étude à l'Idate.

Apple devra aussi convaincre les studios de concevoir des jeux qui fonctionnent aussi bien sur un écran de poche que sur un grand écran dans le salon.

"Cela demande des efforts aux développeurs de travailler pour des interfaces différentes. Ils auront besoin de garanties, pour s'assurer que leurs surcoûts seront rentabilisés par un volume significatif de joueurs", analyse Laurent Michaud.

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