Facebook avait été âprement critiqué après la présidentielle américaine pour les articles de "désinformation" relayés sur ses fils d'actualité. En décembre, Mark Zuckerberg décide de développer un outil pour filtrer ces "fake news" sur son réseau social.
À l'approche des élections législatives en Allemagne, le fameux filtre va y être testé, relayait lundi le site Numerama. Les utilisateurs allemands de Facebook auront ainsi la possibilité de signaler un article qui leur semble mensonger.
L'article signalé est ensuite envoyé à des vérificateurs (fact-checkers) indépendants. S'ils estiment qu'il est faux, le contenu sera indiqué comme «contesté» (disputed), avec un argumentaire à destination du lecteur.
L'article ne sera donc pas supprimé, mais les algorithmes de Facebook feront en sorte que l'article soit moins visible sur les flux d'actualité, explique Le Figaro. Si un internaute décide tout de même de partager la fausse information, un message d'alerte apparaîtra sur son écran pour l'inviter à y réfléchir à deux fois.
"Nous ne pouvons pas être nous-même les arbitres de la vérité, expliquait dimanche Adam Mosseri, vice-président de News Feed, le fils d'actualité de Facebook. On va se concentrer sur le pire du pire, c'est-à-dire les informations-canular (hoax) publiées par des spammeurs pour leur propre profit."
Après une phase test, Facebook a l'intention d'étendre ce filtre à d'autres pays européens, ce qui risque d'embraser le débat sur la censure et la toute-puissance des réseaux sociaux.