Il sera seul ce jeudi sur la scène du Baladin, comme souvent aujourd’hui, funambule gracile et sans âge du rythme et des notes. Seul – avec le secours de samplers électroniques – face au magnifique Steinway qui donne une densité particulière à ce théâtre valaisan, seul face au piano, machine d’ivoire et d’ébène à laquelle Pascal Auberson insuffle une âme – la sienne – à chaque fois qu’il en joue. Ce qui en sortira, les émotions que sa voix mettra en mots, personne ne le sait encore vraiment. Pas même lui, à vrai dire...
Sans cadre, pas de liberté
Dans son atelier lausannois du Flon, dans son bleu de travail une pièce, il raconte. Autant par ses gestes souples, amples et précis de danseur que par son timbre insondable. «Improvisation... C’est un mot qui fait un peu peur. On a vite l’impression que ce n’est pas du travail. Alors...