C’est un monument du piano contemporain qui vient ce jeudi étirer à l’infini les motifs méditatifs du compositeur Philip Glass (cf. encadré): Bruce Brubaker, artiste visionnaire, théoricien mondialement respecté de la musique post-moderne. L’américain originaire de l’Iowa, formé à la prestigieuse Julliard School de New York, s’est emparé il y a près de vingt ans de l’œuvre de l’icône du courant minimaliste, y a plongé son talent de concertiste international, et en a offert une lecture qui donne à sa pratique une dimension philosophique. Interview.
Bruce Brubaker, quel a été votre premier contact avec la musique de Philip Glass?
Il y a des années, en tant qu’étudiant, j’avais entendu parler de sa musique, mais comme beaucoup d’étudiants de Conservatoire, je n’éprouvais pas grand intérêt à son égard. Je ne la comprenais pas vraiment. Dans la musique classique, encore aujourd’hui, ce préjugé demeure quant à la musique de Philip. Puis,...