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Les pillules contre l'impuissance constituent la majorité des médicaments importés illégalement

Chaque année SwissMedic estime que 20'000 médicaments sous ordonnance sont importés illégalement en Suisse, notamment en provenance d'Inde. La plupart de ces pillules sont destinées à lutter contre l'impuissance.

07 mars 2017, 14:18
La majorité des médicaments importés illégalement sont des pilules pour lutter contre l'impuissance.

 La douane suisse a saisi l'an dernier 1028 envois contenant des médicaments importés illégalement, soit presque autant que l'année précédente (1134). Plus de la moitié étaient des médicaments contre l'impuissance.

Ces derniers représentent 55% des saisies (51% en 2015), a annoncé mardi Swissmedic, l'Institut suisse des produits thérapeutiques. Suivent les somnifères et les calmants (13,5%), puis les médicaments soumis à ordonnance, importants sur le plan médical (13%).

Les saisies de produits amaigrissants ont baissé: 5%, contre 13% en 2015. Les produits censés améliorer la croissance capillaire représentent 2,5% des saisies.

Il est très dangereux d'importer de son propre chef et prendre des médicaments qui requièrent une ordonnance, comme les somnifères ou les antibiotiques, rappelle Swissmedic. L'Institut estime à près de 20'000 les médicaments envoyés illégalement en Suisse chaque année.

Traitement de l'acné

La situation est particulièrement préoccupante concernant les médicaments destinés au traitement de l'acné, saisis en faible quantité mais en hausse l'année passée.

A base du principe actif isotrétinoïne, ces préparations sont néfastes pour l'enfant à naître et ne doivent en aucun cas être administrées pendant la grossesse. C'est pourquoi le traitement doit impérativement être prescrit par un médecin et faire l'objet d'un suivi médical étroit.

Des fournisseurs frauduleux présents sur Internet font la promotion de leurs boutiques en ligne prétendument sérieuses. Ils proposent notamment des "génériques à prix avantageux", essentiellement au moyen de courriers électroniques non sollicités (spams).

Près de la moitié (48%) des médicaments saisis en 2016 proviennent d'Inde, 21% d'Europe occidentale (notamment le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Portugal) et 13% d'Asie, mise à part l'Inde.

Procédure pénale

Toute personne qui recourt à de telles offres met non seulement sa santé en péril, mais s'expose aussi à des coûts et, dans les cas les plus graves, à une procédure pénale.

Dans de nombreux cas, les médicaments livrés présentent de sérieux problèmes de qualité et sont dépourvus de boîte ou de notice d'emballage. D'où l'absence de mises en garde sur les effets indésirables et de mesures de précaution, ainsi que d'informations sur le dosage correct.

Les médicaments contrefaits présentent souvent un dosage excessif ou insuffisant et leurs principes actifs sont erronés, non déclarés, voire inexistants, avertit Swissmedic.

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