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Ebola: l'OMS annonce l'arrivée d'un premier vaccin "jusqu'à 100%" efficace

Un premier vaccin contre Ebola présenterait "jusqu'à 100%" d'efficacité. Il pourrait être commercialisé à partir de 2018. Il s'agit du premier vaccin anti-Ebola démontrant une telle efficacité.

23 déc. 2016, 06:44
Le vaccin, dont la firme américaine Merck a acquis les droits de commercialisation, pourrait être enregistré en 2018. (Illustration)

Un vaccin d'origine canadienne contre le virus Ebola est efficace "jusqu'à 100%", a annoncé vendredi l'Organisation Mondiale de la Santé. Ce virus a fait plus de 11'000 morts en Afrique de l'Ouest.

Il n'y a eu aucun cas d'Ebola parmi les quelque 6000 personnes qui ont reçu ce vaccin l'an dernier, en Guinée, contre 23 cas dans le groupe des non vaccinées. Tels selon les résultats de l'essai conduit par l'OMS avec le ministère de ce pays et des partenaires internationaux.

"Ce qui suggère fortement que le vaccin est très efficace et pourrait avoir une efficacité jusqu'à 100%", a déclaré à l'AFP le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale à l'OMS. Son équipe de chercheurs a calculé qu'en cas de pleine épidémie, il y a 90% de chances que le vaccin, baptisé rVSV-ZEBOV, soit à plus de 80% efficace.

"Finalement au bout de 40 ans, nous avons maintenant a priori un vaccin efficace contre la maladie Ebola", a commenté un scientifique américain indépendant Thomas Beisbert dans la revue médicale The Lancet qui publie vendredi les résultats finaux de l'essai.

Dès 2018

Ces derniers confirment que le vaccin rVSV-ZEBOV présente une efficacité de 100% au cours des 10 jours suivant son administration par injection intramusculaire chez une personne non infectée mais en contact avec des malades. De résultats préliminaires allant déjà dans ce sens d'une forte efficacité étaient parus en 2015.

Le vaccin, dont la firme américaine Merck a acquis les droits de commercialisation, pourrait être enregistré en 2018, après soumission du dossier aux autorités américaine (FDA) et européenne (EMA). Le processus d'approbation standard est habituellement d'une décennie, voire plus, a rappelé Mme Kieny.

"S'il y avait un cas d'Ebola et une nouvelle épidémie, nous sommes maintenant prêts à y répondre", a-t-elle commenté. L'essai a été conduit dans la région côtière de Basse Guinée, qui enregistrait encore des cas d'Ebola quand il a commencé en 2015.

"Avec le vaccin Merck, la protection intervient très tôt après la vaccination, mais nous ne savons pas si la protection durera encore six mois après", a relevé Mme Kieny.

Deux effets secondaires "graves"

Deux effets indésirables "graves" ont été liés à la vaccination (une réaction fébrile et une allergique) et un troisième qualifié de possible (syndrome grippal), mais avec un rétablissement dans les trois cas, sans effet à long terme.

Initialement exclus de l'essai, les enfants de plus de six ans en ont ensuite bénéficié. Mais reste à déterminer sa sécurité pour les femmes enceintes et les plus petits.

C'est le premier vaccin anti-Ebola démontrant une telle efficacité sur le terrain, mais d'autres vaccins sont nécessaires, notamment pour les soignants, en s'assurant qu'ils offriront une protection de longue durée. Plusieurs sont en développement. Un vaccin est également en cours de développement contre la souche Soudan, une autre que celle dite Zaïre qui sévissait en Afrique de l'Ouest.

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