L'association Cancer de l’enfant en Suisse (CES) lance un passeport européen de survivant (European Survivorship Passport) dans le but d’améliorer les soins de suivi à long terme. Ce passeport électronique documente le diagnostic et le traitement de la maladie et formule des recommandations individuelles.
A ce jour, les chances de survie des enfants et des adolescents chez qui on diagnostique un cancer sont d'environ 80%. Mais deux tiers des jeunes patients souffrent par la suite de conséquences tardives de la maladie et des traitements subis, a indiqué mardi la CES dans un communiqué.
Maladies cardio-vasculaires, troubles de la fertilité, déficiences intellectuelles ou nouveau cancer sont autant de conséquences tardives fréquentes susceptibles d'affecter les patients jeunes après un traitement anticancéreux efficace.
Or les "survivants" sont eux-mêmes souvent insuffisamment informés des risques auxquels ils restent exposés même plusieurs décennies après la maladie, note la CES. De plus, la transmission d'informations sur les antécédents médicaux du patient n'est pas garantie lors du passage de la médecine de l'enfant à celle de l'adulte.
Appli smartphone
Le passeport européen du survivant sera introduit dans tous les hôpitaux pédiatriques suisses, en collaboration avec les acteurs du projet européen de recherche ENCCA (European network for cancer research in children and adolescents). Il contiendra notamment des recommandations individuelles concernant la nature et la périodicité des contrôles à effectuer.
Via une application sur smartphone ou le site web du passeport de survivant, l'ancien patient cancéreux aura à tout moment la possibilité de consulter son dossier médical et les recommandations concernant les examens de suivi à effectuer. Les données pourront être consultées et imprimées dans n'importe quelle langue de l'Union européenne. Les premiers passeports devraient être émis en Suisse à l'automne 2017.