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Où trouver l'argent? "Fiscalité" a posé la question au chef des finances

L’Etat veut renflouer sa caisse mise à mal par les déficits 2013 et 2014. La conjoncture économique et la majorité politique prônent avant tout des économies, alors que la gauche mise sur de nouvelles recettes. Précisions de Maurice Tornay, chef du Département des finances.

12 févr. 2016, 10:59
Maurice Tornay, Chef du Département des Finances.

Le canton doit-il supporter en 2013 un excédent de charges de 53,5 millions de francs et une insuffisance de financement de 82,6 millions. Rebelote en 2014 avec 83,9 millions et 84,2 millions. Un glissement  dangereux vers la dette menace. Gouvernement et Parlement n’en veulent pas. Ils décident de réagir, nouvelles recettes mais surtout économies à la clef. Le remède semble avoir fait de l’effet puisque le canton atteint les buts fixés lors de l’établissement du budget 2015.

Le plan mis en place prévoit d’éponger un tiers de l’excédent 2013 fin 2015. Un tiers de 2013 et la moitié de 2014 fin 2016. Le solde du dépassement soit un tiers 2013 et la moitié de 2014 fin 2017. Et ce plan a force obligatoire. Le conseiller d’Etat Maurice Tornay assure que la ligne choisie mène à un succès d’étape fin 2015 même s’il ne peut pas encore officiellement annoncer les chiffres exacts. «Il s’agit d’une estimation puisque le Service des contributions n’a pas encore vérifié toutes les déclarations 2014.» Le chef du Département des finances laisse transparaître un certain optimisme même s’il ne cherche pas à cacher des soucis croissants quant à l’évolution de l’économie valaisanne et son impact sur les entrées fiscales.

Maurice Tornay, les déficits des années 2013 et 2014 risquent-ils de se reproduire?

L’économie valaisanne va au-devant d’années difficiles. La Lex Weber va transformer le tourisme déjà touché par la cherté de la Suisse sans parler du franc fort. Nous avons un des niveaux de vie les plus élevés du monde, pas étonnant que séjourner chez nous coûte plus cher qu’ailleurs. Nous avons également des salaires élevés, pas surprenant dès lors que notre production locale souffre face à la concurrence étrangère malgré d’indéniables qualités. Pour les trois à cinq ans à venir, nous devrons poursuivre nos efforts. Les recettes fiscales ne vont donc pas augmenter. Si nous ne voulons pas subir de nouveaux déficits, nous devons agir à tous les niveaux possibles. Pratiquement, cela veut dire retrancher des 3,3 milliards du budget les millions qui empêchent chaque année d’arriver à l’équilibre.

La suite de l'interview de Maurice Tornay est à découvrir dans  notre supplément "Fiscalité" de ce jour

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