Rachel Richterich
Bras de fer. Un euphémisme pour décrire la bataille que se livrent les banques centrales et les spéculateurs sur les marchés des devises. «Une guerre des monnaies», rectifie Arnaud Masset, analyste marché chez Swissquote. Et depuis une semaine, les instituts monétaires semblent plus fragiles que jamais. Le choix des Britanniques de quitter l’Union européenne, les incertitudes politiques et économiques que l’issue du scrutin a provoquées, ont eu de fortes incidences sur les cours de change, forçant les banques centrales à agir. Et à en dévoiler un peu plus sur ces interventions, dont l’imprévisibilité reste la grande force.
Dans le cas de la Banque nationale suisse (BNS), «il semble clair désormais qu’elle intervient sur les marchés lorsque l’euro baisse aux alentours de 1fr.07», explique Arnaud Masset. Elle avait déclaré le faire vendredi et qu’elle continuerait tant que nécessaire. En témoigne la forte hausse des avoirs à vue auprès de...