C’était le scandale de trop pour BSI. Si la banque tessinoise a pu s’en tirer à moindres frais avec la justice américaine, l’affaire de blanchiment lié au fonds souverain malaisien 1MDB aura eu raison d’elle. Le Ministère public de la Confédération a ouvert une procédure pénale à son encontre, lui reprochant de ne pas avoir été en mesure d’éviter les infractions de blanchiment d’argent et de corruption d’agents étrangers dans ce dossier.
Un comportement jugé «particulièrement grave», par Mark Branson, directeur de l’Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma). Les investigations ont mis en lumière de «graves lacunes» en matière de lutte contre le blanchiment, sur une période allant de 2011 à 2015: gestion des risques insuffisante et système de contrôle interne défaillant. La banque a ainsi procédé à des transactions sur des montants importants, parfois en centaines de millions de dollars, pour les fonds souverains étrangers, sans clarifier les...