Le second gouvernement conservateur de David Cameron, réélu il y a six mois pour un nouveau mandat de cinq ans, s’engage dans une période d’austérité budgétaire allégée, après cinq ans de coupes drastiques. Le chancelier de l’Echiquier, George Osborne, en a donné le signal clair, mercredi, par un renoncement spectaculaire à l’une de ses mesures les plus controversées, les réductions des crédits d’impôts, un ensemble d’aides sociales versées aux ménages les plus défavorisés.
Devant l’hostilité de l’opposition, de la chambre des Lords et d’une partie de sa majorité, il a abandonné cette réforme jugée socialement injuste qui lui aurait permis d’économiser 4,5 milliards de livres (près de 7 milliards de francs suisses) sur le budget de l’Etat-providence. Il conserve son objectif de réduire à terme cette enveloppe de 12 milliards de livres (18,5 milliards de francs) mais en repoussant les décisions difficiles à plus tard.