C’est le matériau clé. Hautement stratégique pour un pays dont le budget de la défense devrait atteindre 585 milliards de dollars cette année – les Etats-Unis représentent à eux seuls près de la moitié des dépenses militaires mondiales.
«L’aluminium est à la base de toute l’industrie de l’armement», souligne Guillaume Farde, spécialiste des questions de sécurité et de défense et directeur associé du cabinet d’intelligence économique Althing. Il sert à la fabrication des véhicules blindés, des fuselages d’avions de chasse, des armes et munitions, entre dans la composition de l’acier. C’est donc au nom de la sécurité nationale que Washington s’en prend aux importations d’aluminium venant de Chine.
«La sécurité nationale est surtout un prétexte», nuance Nitesh Shah, stratégiste en matières premières chez ETF Securities. L’Administration Trump a pris des mesures aux douanes, cette semaine, contre l’aluminium chinois, qu’elle dit subventionné, exigeant des garanties financières des importateurs. Concrètement, les garde-frontières...